[caption id="attachment_9131" align="aligncenter" width="470" caption="Cellules de bactérie GFAJ-1 sur un milieu contenant de l'arsenic, mais pas de phosphore."] [/caption]
Des scientifiques ont annoncé jeudi la découverte d'une nouvelle forme de vie, cachée au fond d'un lac de Californie: une bactérie capable de se développer à partir de l'arsenic et d'incorporer le violent poison naturel dans son ADN. Une découverte retentissante qui bouleverse la recherche sur la vie sur Terre, voire au-delà.
"Ce qui est nouveau ici, c'est que l'arsenic est utilisé comme bloc de construction pour un organisme", souligne le professeur Ariel Anbar, co-auteur des travaux, financés par la Nasa, qui doivent paraître dans la revue Science. Cette découverte redéfinit ce que la science considère comme les éléments de base nécessaires au développement de la vie: le carbone, l'hydrogène, l'azote, l'oxygène, le phosphore et le soufre.
C’est officiel. La Nasa a tenu sa conférence de presse à 20h (heure française), au cours de laquelle les scientifiques ont confirmé la découverte d’une bactérie vivant d’arsenic en Californie, bouleversant les idées sur la vie terrestre.
Des chercheurs ont découvert au fond d’un lac de Californie, une nouvelle forme de vie : une bactérie qui est capable de se développer à partir de l’arsenic.
Cette bactérie est non seulement capable de survivre à ce violent poison naturel, mais elle en incorpore également des éléments dans son propre ADN, selon les travaux financés par la Nasa. Une découverte qui redéfinit ce que la science considère comme les éléments de base nécessaires au développement de la vie : le carbone, l’hydrogène, l’azote, l’oxygène, le phosphore et le soufre (voir notre article).
[caption id="attachment_9142" align="alignleft" width="310" caption="La chercheuse en astrobiologie Felisa Wolfe-Simon travaille avec des échantillons au lac Mono en Californie."][/caption]
Felisa Wolfe-Simon, chercheuse en astrobiologie à l’Institut de géophysique américain, Ariel Anbar, de l’Université de l’Arizona et Paul Davies, un autre scientifique, avaient déjà publié en 2009 des travaux émettant l’hypothèse que l’arsenic puisse se substituer au phosphore dans des formes précoces de vie sur Terre.
Felisa Wolfe-Simon a donc voulu expérimenter cette théorie au Lac Mono, en Californie. Pourquoi cet endroit en particulier ? Simplement parce qu’il présente des taux élevés d’arsenic. La chercheuse a donc prélevé des sédiments, pour ensuite les mettre dans une bouteille contenant essentiellement de l’arsenic et très peu de phosphore.
La bactérie, appelée GFAJ-1, a survécu. Ariel Anbar a expliqué que cette bactérie était déjà connue. Cependant personne ne soupçonnait qu’elle était capable de se comporter de cette manière. En utilisant l’arsenic comme un bloc de construction, cette bactérie est une exception sur Terre.
Si la découverte d’une vie extra-terrestre est loin d’être à l’ordre du jour, cette découverte pourra avoir un intérêt en médecine. Et surtout, elle jette aujourd’hui les bases d’une nouvelle réflexion sur la vie et la science.
Source: maxisciences.com
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