Par la voix de la secrétaire d’Etat française à l’écologie, Chantal Jouanneau, le gouvernement Fillon a manifesté son opposition à la décision communautaire sur la pomme de terre Amflora. Mais ne nous y trompons pas. Avec l’abandon de la scandaleuse taxe carbone et le recul global sur les questions écologiques, la posture gouvernementale sur le dossier des OGM est plus que jamais le fil ténu par lequel tient encore le Grenelle de l’environnement. Aucune conviction anti-OGM chez Nicolas Sarkozy et ses ministres, mais plutôt une stratégie politique de circonstances…
Le M’PEP propose d’en finir avec la guérilla juridique qui oppose depuis des années plusieurs États membres (notamment l’Autriche, la Hongrie ou l’Irlande) à la Commission européenne et à l’Organisation mondiale du commerce. Il faut faire de la désobéissance européenne, c’est à dire dénoncer la directive 2001-18 et le règlement 1829/2003 sur les OGM, dénoncer le Traité de Lisbonne, et interdire purement et simplement les cultures et les importations de plantes transgéniques. Interdire les importations d’OGM doit s’accompagner d’une réorientation radicale des productions agricoles : désintensification de l’agriculture, diversification, relocalisation, contrôle des prix et des quantités… ce qui générera des bénéfices sociaux et environnementaux conséquents. Aucun gouvernement de gauche ne pourrait gouverner sans pratiquer la désobéissance européenne, comme l’illustre très bien le dossier agricole.
Source: m-pep.org
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