mercredi 24 mars 2010

Déforestation en Indonésie la nature est en colère !

L’Indonésie est actuellement l’un des pays qui connaît le rythme le plus accéléré de déforestation de la planète : l’équivalent d’un terrain de foot de forêt disparaît toutes les 15 secondes. Les plantations de palmiers à huile sont l’un des principaux moteurs de cette catastrophe écologique qui classe désormais l’Indonésie au troisième rang des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, derrière la Chine et les États-Unis.

[caption id="attachment_2080" align="aligncenter" width="430" caption="Culture extensive d’huile de palme"][/caption]

Rôle de Nestlé dans la déforestation
L’huile de palme est, elle, employée très majoritairement par les Indonésiens dans leur cuisine et dans leur vie de tous les jours et est cultivée là-bas depuis des siècles. Mais depuis que des firmes internationales s’y sont intéressé pour leur industrie le commerce de l’huile de palme s’est développé à à outrance. L’huile de plame entre nottament dans la composition de base des barres chocolatées produites par la firme Nestlé, est l’une des causes principales de la destruction des forêts tropicales et des tourbières indonésiennes.

Rôle de Nestlé dans la déforestation
Le groupe agroalimentaire Nestlé est l’un des principaux acheteurs de cette huile de palme dont il consomme environ 320 000 tonnes par an, notamment pour ses barres chocolatées Kitkat. Cette matière première lui est fournie essentiellement par Sinar Mas, le premier producteur indonésien d’huile de palme, dont les atteintes très graves à l’environnement et les activités illégales ont été maintes fois dénoncées.

Plusieurs associations écologistes appellent donc Nestlé à mettre un terme à cette douteuse collaboration.

Rôle des banques dans la déforestation

Il faut noter aussi le rôle des banques suisses Crédit Suisse et UBS et la française BNP Paribas qui ont accordé un nouveau prêt de 280 millions de francs suisses (185 millions d’euros) au producteur d’huile de palme indonésien Golden Agri. La holding, qui appartient au groupe indonésien Sinar Mas, va ainsi pouvoir financer entre autres l’expansion de ses plantations d’huile de palme en Indonésie. Les associations de protection de l’environnement craignent que l’injection de capital en faveur de Golden Agri continue le déboisement des forêts tropicales dans la partie indonésienne de Borneo et en Papouasie occidentale. Selon Greenpeace Indonésie, Sinar Mas prévoit d’étendre les plantations d’huile sur 2,8 millions d’hectares.

La culture à outrance de l’Hévéa
la culture de l’hévéa qui menace les forêts de Sumatra et d’Indonésie de manière général. Cette culture à outrance est la cause des grands incendies de la fin des années 90 et des innondations qui dévastent le pays à chaque saison des pluies. Le manque de contrôle sur cette culture abusive des sols amène de plus en plus d’habitants à la recherche de travail et de conditions de vie meilleurs dans ces régions où les compagnies forestières installe l’eau et l’électricité… et amenuise le territoire autrefois alloué aux espèces dont il est question ici.
Le latex extrait de l’hévéa est utilisée majoritairement par les grandes puissances mondiales et entre dans la composition de nombreux produits de consommation courante.
Le problème est qu’une partie de l’autorité locale est contrôlée par la corruption, malgré les lois concernant l’environnement en vigueur dans l’archipelle, ainsi que la pauvreté et le profit à court terme qui pousse des prorpiètaires terriens à vendre leur parcelle aux grandes compagnies (nationales pour la plupart) exploitant l’hévéa.

La Nature se révolte !


Fin Janvier, deux femmes ont été tuées par des éléphants sauvages et un homme par un tigre sur l’île indonésienne de Sumatra, où la cohabitation entre humains et animaux est rendue de plus en plus délicate par la disparition rapide des forêts.

Le dernier drame s’est produit dans la province d’Aceh, dans le nord de l’île, où deux femmes ont été piétinées à mort par deux éléphants qui, sortis de la jungle, ont pénétré dans un champ illégalement déboisé. Six autres villageois ont réchappé de justesse à l’attaque.

Quelques jours plus tôt, plus au sud de l’île, un paysan récoltant du caoutchouc avait été tué par deux tigres de Sumatra alors qu’il urinait à la porte de sa hutte.

De telles attaques restent rares mais leur nombre a augmenté ces dernières années dans plusieurs régions d’Indonésie, un archipel riche d’immenses forêts tropicales et peuplé de 234 millions d’habitants, un nombre en constante progression.

“La principale raison de ces conflits hommes-animaux est la perte d’habitat” des grands mammifères, chassés par le déboisement, le développement des plantations, notamment de palmiers à huile, et des mines, explique Arnold Sitompul, de l’ONG Elephant Forum.

Les animaux se réfugient alors à l’orée des forêts et, pour se nourrir, pénètrent dans les champs, ce qui irrite et parfois terrorise les paysans. “Les éléphants peuvent supporter d’être un peu dérangés mais le conflit éclate lorsque l’homme s’implante. Pourquoi? Parce que l’éléphant n’aime pas l’homme et que ce dernier a peur de l’animal, qui est grand et fort”, précise Arnold Sitompul.

En novembre, de nombreux habitants du village de Cot Pengee, à Aceh, avaient déserté leurs maisons par peur d’une harde d’une douzaine d’éléphants ayant tué un homme et dévasté des champs. Les pachydernes étaient devenus agressifs après que les villageois eurent essayé, notamment en faisant un maximum de bruit, de les repousser.

Les humains utilisent parfois des méthodes plus radicales, en empoisonnant ou en sortant les armes à feu. Comme dans la province de Riau (centre de l’île), où au moins 45 éléphants ont été empoisonnés entre 2002 et 2006, estime le Fonds mondial pour la Nature (WWF), selon qui il ne resterait qu’environ 3.000 éléphants de Sumatra.

A Aceh, “les conflits entre l’homme et les tigres sont aussi de plus en plus nombreux”, souligne Ian Kosasih, directeur du programme Forêts au WWF, en précisant qu’il est impossible de les chiffrer.

Les experts estiment que seuls 400 à 500 tigres continueraient à vivre à l’état sauvage dans les forêts denses du centre et de l’est de Sumatra alors que les tigres de Bali et ceux de Java, deux autres îles indonésiennes, ont déjà disparu.

Les félins sont notamment chassés pour le commerce de leur fourrure ainsi que pour leurs os ou leurs griffes, utilisés dans la médecine traditionnelle chinoise.

Autre espèce emblématique de l’Indonésie mais moins potentiellement dangereuse pour l’homme, l’orang-outan fait l’objet de toutes les attentions des défenseurs de la nature sur l’île de Bornéo, où prospèrent fermes, plantations de palmiers à huile et mines en lieu et place des forêts tropicales.

Source: neotrouve.com

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