samedi 14 janvier 2012

La magie de l'impression 3D à l'assaut du grand public ‎

HIGH-TECH - La technologie devient enfin abordable, et de véritables écosystèmes sont en train de naître...



De notre envoyé spécial à Las Vegas


Regarder une imprimante 3D travailler a quelque chose de fascinant. On a presque l'illusion que l'objet sort du néant. En fait, du plastique ou du métal liquides sont étalés, couche après couche, par la tête d'impression, inlassablement, pendant environ 1 heure, en suivant scrupuleusement les plans d'un modèle virtuel conçu sur ordinateur. Si la technologie, largement employée dans l'industrie, existe depuis plus de 20 ans, elle veut aujourd'hui séduire le grand public, des enfants aux designers en herbe.

Dans les allées du CES de Las Vegas, l'un des champions s'appelle 3D Systems, une entreprise qui existe depuis plus de 25 ans. Dans les prochaines semaines, elle va lancer (en France y compris) son imprimante Cubify, commercialisée à 1299 dollars (1000 euros). Avec sa bouille d'adorable machine à coudre, elle «imprime» des objets monochromes. Dix couleurs sont disponibles et les cartouches de plastique ABS (utilisé dans les Lego) peuvent être interchangées. Chaque recharge coûte 49,99 dollars (38 euros). Figurines, pions, bracelets... Avec une cartouche, on peut imprimer une quinzaine de pièces de la taille d'une grosse tour d'échecs.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=gk2PcKK9uDs&hd=1[/youtube]

Un marché sur le modèle de l'app store d'Apple

De nombreux outils de modélisation 3D existent (dont Sketchup, de Google, gratuit). Mais comme le rappelle Cathy Lewis, vice-présidente de 3D Systems en charge du marketing, «tout le monde n'a pas la patience ou les compétences» pour maîtriser un tel logiciel. Du coup, il est également possible de parcourir un catalogue d'objets 3D et de simplement customiser son choix (taille, couleur).

On compte déjà plus de 500 créations, vendues de quelques dollars pour des pions jusqu'à 999 dollars pour une paire de sandales. On trouve, en vrac: un modèle réduit d'Audi A3, un hélicoptère ou encore une tour Eiffel. A l'image de ce qui existe chez Apple, les artistes touchent 60% et 3D Systems 30% (10% de taxes).

Kinect pour scanner en 3D

Pour des modèles plus complexes, résistants ou multicolores, il est possible de commander une impression via le service de «cloud printing». La pièce est alors créée sur des machines professionnelles dans des centres de l'entreprise, puis livrée au domicile du client. Dans le cas de structures compliquées, cela fonctionne en général avec un bac de poudre qu'un laser fait fondre puis solidifie couche à couche.

La magie ne s'arrête pas là. Grâce aux caméras de Kinect, de Microsoft, il est possible de scanner un objet pour en obtenir un modèle en 2.5 D (sans l'arrière). Suffisant pour imprimer un autoportrait quasi complet et offrir un joli cadeau pour la fête des mères.

Makerbot, le concurrent open

Makerbot propose un concept similaire (imprimante grand-public à 1300 euros). Mais la différence principale, c'est que toutes les créations 3D sont gratuites, sur le modèle de la licence Creative Commons. Ils se téléchargent sur le site Thingiverse.com.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=euZivv8ySyA&hd=1[/youtube]

Machine à répliquer


C'est le rêve de la science-fiction: la possibilité de répliquer des objets à l'identique. La vidéo ci-dessous de National Geographic est spectaculaire mais légèrement trompeuse: la clé à molette est bien scannée mais la copie est, a priori, imprimée depuis un modèle virtuel détaillé de clé fonctionnelle.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=pQHnMj6dxj4&hd=1[/youtube]

On peut aller plus loin. Selon le Bre Pettis, fondateur de Makerbot, les imprimantes 3D sont presque capables d'imprimer chaque pièce qui les compose. Capable de s'auto-répliquer, donc.

Source: 20minutes.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire