mardi 30 novembre 2010

Wikileaks: L'Elysée se refuse à commenter, Washington en colère

Un torrent de réactions hostiles, et beaucoup d'embarras. La publication par WikiLeaks de mémos diplomatiques américains dévoilant les échanges entre Washington et ses ambassades n'a pas fini de faire réagir les gouvernements mis en cause.

Révélés au compte-gouttes depuis dimanche soir par le site collaboratif WikiLeaks, spécialisé dans le renseignement et dont l'objectif est la diffusion de documents ultra-secrets, ces 250 000 mémos confidentiels échangés entre 2004 et mars 2010 sont progressivement diffusés par cinq titres : le «New York Times», «The Guardian» (Grande-Bretagne), «El Pais» (Espagne), «Der Spiegel» (Allemagne) et «le Monde» (France).

Ils dévoilent en vrac l'hostilité de nombreux pays arabes vis à vis de l'Iran, les soupçons de corruption qui pèsent au sommet de l'Etat afghan, la haine du Premier ministre turc pour Israël... et le peu de considération des diplomates américains pour les chefs d'Etat européens. Sarkozy se voit qualifié d'«autoritaire», Berlusconi d'«irresponsable», ou Merkel de «frileuse».

L'Elysée se refuse à commenter

A la suite de ces annonces tonitruantes, la présidence française a fait savoir lundi qu'elle ne souhaitait pas réagir. Interrogé par les agences de presse, l'Elysée a affirmé : «On ne réagira pas sur WikiLeaks.» «Nous ne confirmons aucun des propos attribués à des autorités et des diplomates français dans ces documents», a de son côté déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, au cours d'un point presse. Il a déploré «vivement la divulgation délibérée et irresponsable par le site WikiLeaks de correspondances diplomatiques américaines».

Paris s'inquiète des conséquences d'une «telle rupture de confidentialité de documents», estimant qu'elle est «susceptible de nuire à la résolution de questions essentielles pour la sécurité et la stabilité des relations internationales et de mettre en cause la sécurité de personnes».

Un «crime grave» pour les Etats-Unis

Dénonçant «un crime grave», les Etats-Unis ont critiqué avec virulence l'initiative du site coopératif. Alors que Barack Obama est «pour le moins mécontent», selon le porte-parole de la Maison-Blanche, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a estimé que ces révélations «constituent aussi une attaque contre la communauté internationale». Elle a exprimé ses «profonds regrets» aux pays concernés par ces mémos, tout en précisant que l'administration Obama «poursuivait aggressivement» les personnes responsables de ces fuites.

Le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs, a confirmé un peu plus tard qu'une «enquête pénale avait été ouverte», ajoutant sans le dire que WikiLeaks pourrait lui aussi subir les foudres de Washington. Interrogé sur de possibles mesures contre le site, Robert Gibbs s'est fendu d'une réponse en forme de mise en garde : «Dans l'ensemble de l'administration, nous étudions plusieurs options. Et je n'en exclurai aucune.»

Les partenaires européens des Etats-Unis se sont montrés solidaires, à l'instar de l'Allemagne, qualifiant de «ragots» les révélations du site, ou du Premier ministre britannique David Cameron, qui a assuré que son pays continuerait à «travailler étroitement» avec les Etats-Unis.

Des notes «sans valeur» pour le président iranien

Mis sur le même plan qu'Adolf Hitler dans certaines notes, Mahmoud Ahmadinejad a jugé ces documents «sans valeur», expliquant dans un même souffle que ces publications «font partie d'une campagne de guerre d'information» contre Téhéran, orchestrée par les Etats-Unis.

De son côté, la Russie éprouve du «regret», mais ne fait pas une «tragédie» de la publication de notes diplomatiques américaines peu flatteuses au sujet du régime russe, selon un responsable russe haut placé lors d'un point de presse.

L'Afghanistan ne pense pas non plus que ses relations avec les Etats-Unis subiront des dommages, en dépit de documents décrivant le président Hamid Karzaï comme «faible» et son frère Ahmed Wali comme un baron de la drogue corrompu.

Au Proche-Orient, un haut responsable israélien estime qu'Israël «s'en tire à très bon compte», les fuites confirmant la position officielle d'Israël en faveur d'une grande fermeté à l'égard de Téhéran.

«Mme Clinton doit démissionner» (Hugo Chavez)

Le président vénézuélien Hugo Chavez a appelé lundi la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton à démissionner au lendemain de la publication de notes diplomatiques confidentielles américaines par le site WikiLeaks.

«L"empire (américain) est mis à nu (...) Mme Clinton doit démissionner, a affirmé Hugo Chavez lors d'un discours retransmis par la chaîne de télévision VTV. C'est le moins que vous puissiez faire: démissionner. Ainsi que les autres délinquants travaillant au département d'Etat.»

«Les Etats-Unis attaquent les gouvernements et leur manquent de respect, y compris ceux de leurs alliés», conclut le président vénézuélien qui a félicité WikiLeaks pour «son courage».

La Chine espère que cela ne «perturbera pas» ses relations avec les Etats-Unis

La Chine a dit espérer mardi que le dossier des fuites de télégrammes diplomatiques américains par le site internet WikiLeaks ne «perturberait pas les relations sino-américaines» et que Washington allait «gérer correctement» le dossier.

Certains des câbles diplomatiques révélés par WikiLeaks mettent en cause la Chine, notamment son implication dans le transfert d'éléments de missiles nord-coréens à l'Iran qui auraient transité par son territoire.

Source: leparisien.fr

5 commentaires:

  1. Et comme par hasard Assange est recherché pour viol!

    RépondreSupprimer
  2. À mon sens beaucoup de bruit pour très peu. Effet d'annonce par wikileaks, suspens orchestré, documents livrés à certains journaux plusieurs jours à l'avance, très petite attaque du site wikileaks, pas ou peu de réaction de l'énorme machine américaine, étonnant, non?
    :whistle:

    RépondreSupprimer
  3. Oui, encore un "évènement" pour nous occuper! Ces secrets dévoilés n'en sont pas pour la plupart. Sauf pour certains pays du moyen-orient par exemple, ce sont encore les ricains qui manoeuvrent pour fiche le binz. :evil:

    RépondreSupprimer
  4. en gros on en a strictement rien a toutre de toute facon pas besoin de sa pour savoir que tout le monde peste sur tout le monde c comme sa depuis que les primates que nous sommes avons réussi a parler c pitoyable

    RépondreSupprimer
  5. ok ;;moi perso la politic je m en bas la raid et puis qu ils utilisent le nucleair ces ;;;;guignoles de dirrigeants de toute façon moi je n ai pas peur meme si la terre eclate car du a la realite infinnie de l univers ;;eux ils sauteront avec nous aussi;;;;;;

    RépondreSupprimer