mercredi 10 février 2010

La station spatiale internationale : un leurre?

Avec la réussite du lancement de la navette Endeavour, sous le nom de "STS-130", avec six astronautes à bord et en direction de la station spatiale internationale, la NASA confirme son souhait de terminer la construction de ce mécano géant entamée en 1998.

Le projet, initié en 1983 par le président Ronald Reagan, verra son achèvement l'année prochaine. Dans l'attente, l'apport des deux modules supplémentaires avec la mission "STS-130" la compléte à 90%.

Ces deux modules, nommés Tranquility et Cupola, n'en sont pas moins deux beaux objets techniques, confirmant le savoir-faire européen.



Tranquility est un élément de jonction pressurisé permettant la circulation à l'intérieur de la station. Ce cylindre-base de repos possède son propre système de purification d'eau et de régénération de l'oxygène. Présenté comme le "support vie le plus sophistiqué jamais lancé dans l'espace", il donne accès à un instrument qui promet de devenir un des points d'attraction de la station : la Cupola.

Ce cône de 3 mètres de diamètre est équipé de sept hublots panoramiques. C'est une sorte de tour de guet réservée aux deux astronautes chargés de surveiller le voisinage et de saluer les visiteurs.



Pour les protéger, les ingénieurs de Thales Alenia Space (Turin - Italie) ont mis au point un triple système de vitrage maintenant l'étanchéité et supportant d'éventuels chocs de débris spatiaux.

Les superlatifs pour qualifier ce géant de l'espace ne manquent pas, ainsi que les chiffres, astronomiques: un poids de près de 400 tonnes, une centaine de modules, 100 milliards de dollars....

La conséquence qui découle de ces chiffres est que des doutes subsistent quand à la viabilité d'un tel projet pharaonique et des intentions originelles des concepteurs:

Le rapport coût-bénéfice de cette méga-structure de la taille d'un terrain de football est loin de faire l'unanimité dans la communauté scientifique. "C'est une dinde volante", déclarait en 2007 le prix Nobel Steven Weinberg dans une sortie restée dans toutes les mémoires.

Le célèbre physicien américain, connu pour ses travaux sur les forces atomiques électrofaibles, dénonçait avec humour ce projet.

Un bilan scientifique modeste :

La station, présentée comme un incomparable laboratoire orbital produisant des molécules, des cristaux et des protéines d'une pureté exceptionnelle, a pour l'instant un bilan très modeste. Les industriels de la pharmacie et des matériaux, initialement séduits par "l'accès à la microgravité", se sont prudemment retirés.

Pour certains observateurs, la SSI poursuivait en fait deux objectifs purement politiques.

D'abord, prévenir la fuite des cerveaux du secteur spatial russe vers des pays peu sûrs. Mission réussie. La SSI a occupé les ingénieurs et l'outil industriel russe pendant presque vingt ans, tout en permettant aux Américains de se familiariser avec les vols habités de longue durée.

Le second objectif est plus discutable : pour certains, il s'agissait de consommer les ressources financières des agences spatiales non américaines, en les entraînant dans une coopération internationale très coûteuse. Objectif également atteint, car 16 pays ont signé l'accord en 1998.

C'était un leurre, résume un industriel français du secteur.

A la fin des années 1990, Claude Allègre, alors ministre de la Recherche, avait lui aussi dénoncé l'inutilité d'une opération destinée à flatter l'ego des astronautes voulant faire trois petits tours en orbite. -

Source: Ovnis-USA

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