mardi 6 avril 2010

Brésil: des pluies diluviennes sèment la mort et le chaos à Rio de Janeiro

[caption id="attachment_2870" align="aligncenter" width="471" caption="Des rues transformées en torrents, des éboulements de terrain meurtriers dans les favelas, un centre-ville déserté : Rio de Janeiro a sombré depuis lundi soir dans le chaos en raison de pluies diluviennes qui ont fait au moins 79 morts."][/caption]



Des rues transformées en torrents, des éboulements de terrain meurtriers dans les favelas, un centre-ville déserté : Rio de Janeiro a sombré depuis lundi soir dans le chaos en raison de pluies diluviennes qui ont fait au moins 79 morts.

"C'est la plus grande pluie à s'être jamais abattue sur Rio", a assuré le président Luiz Inacio Lula da Silva présent dans la ville qui doit organiser d'ici à 2016 les deux principaux événements sportifs du monde.

En dépit de la pagaille monstre qui a régné dans la ville, Lula a affirmé aux journalistes que Rio était "prête pour accueillir très tranquillement les Jeux Olympiques de 2016 et la Coupe du monde de football de 2014", ajoutant que ce "type de tragédie n'arrive pas tous les jours".

Selon la Défense civile, le bilan s'était encore alourdi dans la journée de mardi, avec 79 morts dans l'Etat de Rio, dont 33 dans la capitale. La plupart des victimes ont été ensevelies par des glissements de terrain dans des favelas de la zone nord et celles de la région métropolitaine, à Niteroi et Sao Gonçalo de l'autre côté de la baie de Rio.

Les pluies ont commencé lundi soir vers 17H00 locales (20H00 GMT), en pleine heure de pointe, surprenant les habitants tentant de regagner leurs domiciles. Certains ont préféré dormir sur leur lieu de travail alors que des rues étaient transformées en torrents, obligeant les pompiers à utiliser des canots pneumatiques pour secourir les personnes bloquées. Dans le quartier résidentiel du Jardin botanique, des hommes et des femmes, de l'eau jusqu'à la taille, essayaient péniblement de rentrer chez eux, selon des images de la télévision.

"Je suis sortie du centre-ville à 20h et je suis arrivée chez moi, en bus, à huit heures du matin, un trajet qui en temps normal se fait en 40 minutes", a rapporté une journaliste de l'AFP, une odyssée vécue par des milliers de cariocas. Son autobus est resté bloqué en raison des inondations dans le quartier du Maracana où se trouve le célèbre stade, temple du football brésilien.

Dans ce quartier traversé par la rivière Maracana, des habitants ont même trouvé des poissons dans leurs maisons, a rapporté, photos à l'appui, le site d'information G1.

Mardi après-midi, plusieurs quartiers étaient toujours privés d'électricité.

La police militaire a ouvert ses casernes pour héberger les sinistrés ou ceux n'ayant pu rentrer chez eux en raison du manque de trains et d'autobus, seul le métro fonctionnant à peu près normalement, a indiqué le secrétaire à la sécurité publique, José Mariano Beltrame.

Le maire de la ville, Eduardo Paes, a lancé un appel pour que les habitants restent chez eux, une consigne bien suivie par la population. Le centre de Rio était ainsi quasiment désert et la plupart des magasins, banques ou bureaux sont restés fermés tout comme les écoles.

Le gouverneur de l'Etat, Sergio Cabral, a appelé les habitants vivant dans des zones à risque - le plus souvent dans les favelas accrochées aux collines - à "abandonner leur maison, se réfugier chez des proches ou dans des gymnases de la ville".

L'aéroport intérieur de Santos Dumont a fermé mardi matin, provoquant l'annulation de nombreux vols.

Selon les services météorologiques, dans le seul quartier de Sumaré, non loin du Corcovado où se dresse la statue du Christ, les précipitations ont été plus de deux fois plus élevées que pour tout un mois d'avril.

Source: lepoint.fr

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