samedi 20 novembre 2010

Des scientifiques américains affirment que les rayons X des scanners corporels pourraient provoquer des cancers de la peau

Une étude dénonce les dangers des appareils installés aux États-Unis.





[caption id="attachment_8951" align="alignleft" width="275" caption="Un scanner corporel à l'aéroport de Manchester. Crédits photo : ANDREW YATES/AFP"] [/caption]

Censés détecter les explosifs les moins décelables, tout en évitant une fouille intrusive des passagers, les scanners corporels à rayons X installés dans les aéroports américains pourraient être dangereux pour la santé. Dans une lettre adressée au printemps à la Maison-Blanche, des scientifiques de l'Université de Californie ont alerté sur «les risques potentiellement graves pour la santé» présentés par ces portiques, qui mettent les passagers à nu avant leur embarquement.

«On nous dit que le risque est minimal, mais, statistiquement, il va y avoir des cas de cancers de la peau à cause de ces rayons X», avertit le Dr Michael Love, directeur de laboratoire à l'Université Johns Hopkins. Selon ces scientifiques, l'énergie émanant du scanner est essentiellement absorbée par la peau et les tissus sous-cutanés, ce qui rend la dose reçue «dangereusement élevée».

Environ 315 scanners corporels équipent aujourd'hui 65 aéroports américains. Après l'attentat manqué sur le vol Amsterdam-Detroit, le 25 décembre 2009, revendiqué par al-Qaida, l'Europe s'est convertie à cette technique d'imagerie plus performante que les détecteurs de métaux classiques. En juin, la Commission européenne a estimé que le scanner est une «méthode de filtrage fiable et efficace» . La décision de les autoriser dans les aéroports relève toutefois de chaque État.

La France a, elle, opté pour un autre modèle de scanner corporel.L'appareil expérimenté à Roissy, de février à avril, opère avec des ondes dites «millimétriques» qui ne pénètrent pas à l'intérieur du corps humain. Saisi par le ministère de l'Écologie, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) avait en effet recommandé cette technique alternative parce qu'elle présentait «des performances comparables, sans impact reconnu sur la santé».

Dans son avis, l'IRSN précisait aussi que la dose reçue lors d'un contrôle par scanner à rayons X est extrêmement faible - «équivalente à 1 à 2 minutes de vol à haute altitude». «Le risque sanitaire associé à de tels niveaux de doses est tellement faible qu'il ne peut pas raisonnablement être quantifié», peut-on lire en conclusion de son étude.

Un risque proportionnel

Ce risque augmentant proportionnellement avec le nombre de contrôles effectués, l'IRSN recommandait cependant aux voyageurs, tout particulièrement aux femmes enceintes et aux enfants en bas âge, de privilégier une technique ne mettant pas en œuvre des rayonnements ionisants, lorsque le choix est possible.

Pour répondre aux inquiétudes, le bureau de la science et de la technologie de la Maison-Blanche a rappelé cette semaine que les scanners ont été «testés en profondeur» par les agences gouvernementales américaines et qu'ils respectent les normes de sécurité. De leur côté, les syndicats des compagnies American Airlines et US Airways recommandent désormais aux pilotes de préférer la fouille manuelle.

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Alors? Est-ce que les scanners corporels sont nocifs pour la santé?

Source: lefigaro.fr

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