mercredi 29 septembre 2010

Fin des abeilles = fin du monde ?

Oui bon, c'est peut-être un peu exagéré. Quoique…sans les abeilles, l'équilibre écologique serait gravement menacé. «Si nos abeilles sont condamnées, notre planète l'est également» affirme Jacques Rémiller, député-maire UMP en Isère, qui est à l'origine d'une commission d'enquête à l'Assemblée nationale sur «les causes de la surmortalité des abeilles dans les ruchers français », initiative soutenue par 40 députés de tous bords.


Les abeilles, essentielles à la vie sur Terre

En effet, les abeilles ont un rôle essentiel pour la survie des végétaux.

Ce sont quelque 20 000 végétaux, dont 40% de plantes cultivées comme les fruits, légumes ou oléagineux, qui ne vivent que s'ils sont pollinisés par les abeilles. Or, depuis plus de 10 ans, c'est l'hécatombe chez les abeilles du monde entier.


Depuis 10 ans, l'apiculture traverse l'une des crises les plus graves de son histoire. En France, un tiers des colonies meurent chaque année depuis 1995 et 1.500 apiculteurs, amateurs et professionnels, cessent leur activité ce qui menacerait au total 5.000 emplois. La cause ?





  • On a découvert que les abeilles sont toxico-sensibles et donc plus vulnérables que la plupart des autres insectes aux pesticides. C'est confirmé par le séquençage complet de leur génome réalisé par une équipe de chercheurs internationaux au Texas.

  • Contrairement à la mouche drosophile qui par exemple, avec 20 gènes de détoxification, résiste plutôt bien aux insecticides, l'abeille, avec son unique gène de détoxification, est très sensible aux polluants chimiques.


L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) qui étudie la question de la mortalité des insectes a mené une enquête qui souligne les causes multifactorielles de la surmortalité des abeilles (parasites Varroa, problème de biodiversité lié au manque de pollen).


Les pesticides tueraient les abeilles

En France, le Gaucho de Bayer et le Régent de BASF, deux insecticides accusés de ravager les abeilles, ont été interdits en 2006 mais malgré tout l'hécatombe se poursuit dans les ruches.

On ne sait pas très bien pourquoi et cela est très préoccupant. Certains apiculteurs soupçonnent que les pesticides toujours utilisés par l'agriculture sont à l'origine de ce qu'on appelle désormais le « syndrome d'effondrement des colonies », maladie dont on ne sait pas encore grand-chose.

Aux USA, le nombre d'abeilles a chuté à ce qu'il était en 1939, première année des statistiques américaines. Des mites exotiques ont dévasté les colonies et les apiculteurs n'arrivent pas à augmenter leurs populations d'abeilles. Pourtant un véritable business s'est développé autour de la location de colonies d'abeilles.

Chaque hiver, des milliers de ruches sont transportées de partout aux Etats-Unis, du Dakota à la Floride, pour la pollinisation des vergers d'amandiers en Californie. Près des ¾ des abeilles commerciales américaines sont destinées aux amandiers californiens. Elles servent à recueillir le pollen des fleurs d'un arbre pour le déposer sur les fleurs d'un autre ; ce qu'elles sont seules à pouvoir faire.

Chaque hiver, 2200 semi remorques pleines de ruches soit 10 milliards d'abeilles sont amenées en Californie à un prix d'environ 140 € par ruche et à raison de 4 à 6 ruches par hectare. La location pour pollinisation est devenue le premier métier des apiculteurs américains devant la production de miel.

Et cela ne risque pas de changer car les besoins – et donc les prix – augmentent, favorisés par le fait que les abeilles, dont la population décline, sont très demandées en hiver, époque à laquelle elles devraient hiberner, serrées les unes contre les autres dans la ruche.


Conclusion : si le déclin des abeilles menace la vie végétale, certains arrivent à en faire leur miel.

Source: consoglobe.com

4 commentaires:

  1. c'est bien que vous abordiez le sujet, les abeilles et les insectes en général ont leur utilité, on a besoin d'eux et on n'en parle pas assez. en ce qui me concerne quand j'entends un bzz à côté de moi je regarde ce que c'est avant de tuer, je ne tue pas les abeilles, je leur ai même plantées de jolies fleurs cet été, je n'utilise pas de pesticides, j'ai même mis un point d'eau où les oiseaux, les chats, les guêpes et autres viennent l'été, c'est un lieu de rendez-vous c'est agréable à observer. bref, respectons la nature, sinon on le paiera, on commence déjà de toute façon à le payer;

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  2. Il n y a pas que les pesticides, occupons aussi de la pollution électro-magnétique qui a forte dose désoriente les insectes et modifient leur comportement (c'est la même chose pour l'homme)
    Lignes EDF, haute tension, wifi,....

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  3. Il y a eu le cas de 5000 poules mortes après le passage d'un avion, çà m'a rudement inquiétée. bien sûr qu'après ce sera nous!
    j'en arrive à regarder le ciel avant de décider à sortir, c'est dire si je me méfie ! j'ai aussi remarqué que cet été je n'avais pas vu beaucoup de moineaux dans mon jardin, et j'ai remarqué çà aussi lors de diverses sorties !

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  4. mieux vaut peu que rien car qui ne risque rien n'a rien

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